" (...) Pendant un court instant, en flirtant, cette femme est
autre, et en aime un autre. Tout à nouveau, est possible, tout peut
basculer.
Cet instant est tellement intense que la jeune femme en frissonne, en
rit de bonheur. Un bonheur, une complicité partagés puisque les yeux de son
partenaire pétillent aussi de plaisir. Mari sans doute fidèle mais fervent
admirateur des femmes, cet homme trouve aussi son salut dans l'ambiguïté, dans
l'érotique de l'inachevé. En flirtant, il ne cherche pas à collectioner, tel
Don Juan, les conquêtes amoureuses. Il se content de faire miroiter devant ses
yeux les joyaux des aventures possibles, d'en saisir les reflets, les
chatoiements. Il contemple, admire, imagine, sans vouloir posséder. De cette
femme, il ne garde pas l'empreinte du corps, mais une image, un souvenir qui
resurgira peut-être, plus tard, dans sa rêverie. Tout en effet prend très vite
fin: 'une demi-heure après, le couple se sépare'. Tout rentre dans l'ordre, la
chimère se dissipe et la réalité reprend ses droits. Mais rien n'empêche le
fantasme de se poursuivre, dans le secret et l'opacité des âmes..."
(Este post é produto do medo de perder, no espaço ou no tempo, esse trecho cheio de graça e de charme do livro Histoire du Flirt, de F. Casta-Rosaz. Eu poderia traduzí-lo, mas ele perderia metade de sua força...)